Hace unos meses fui invitada a asistir en un teatrito de Avignon a una obra de teatro / concierto de un tal Stéphane Roux, un artista avignonés. El espéctaculo consistió en una sucesión de canciones a cual mejor, con una breve explicación entre ellas. El artista, absolutamente increíble; versátil, divertido, dulce e ingenioso.
Houuuu! se llama el espectáculo, y como Stéphane nos explico nada más empezar, aquí no se aplaude, sino que se abuchea, con especial predilección por los abucheos más originales.
Salimos tan encantados que compramos su disco a la salida, y menos mal que lo hicimos porque no está en venta en ninguna otra parte.
De todas formas, si alguien quiere saber un poco más o escuchar alguna canción, su myspace está bastante completo : http://www.myspace.com/stephaneroux
Hay muchas canciones que me gustan de ese disco, pero hay una especialmente que creo que no sólo es genial, sino que se ajusta perfectamente a nuestra situación actual de huelga y descontento, y por ello quería compartirla aquí (la traducción viene después), a falta de poder cantársela al presidente mismo...
Stéphane Roux
Houuuuu!
Président, Monsieur Président
Président, Monsieur Président,
Je t’écris comme Renaud ou Vien,
De ce coin où on a le temps,
De compter jusqu’à cent mille un.
Tout d’abord, Monsieur Président,
Je voudrais un monde plus grand,
De l’espoir un seul continent
Et des fleurs par milliers des champs.
Je voudrais, Monsieur Président,
Que les églises cessent leurs boniments,
Qu’on avue que Dieu, c’est le vent,
Que les prophètes sont des militants.
Président, Monsieur Président,
On se fout de nous depuis trop longtemps,
Rappelez-vous au club des puissants
Qu’une foule rien n’est plus méchant.
Maintenant, Monsieur Président,
Reconnais qu’il serait navrant
Que l’histoire dans un trou béant
Te balaie, t’oublie comme est temps.
Président, Monsieur Président,
Il te reste encore un moment,
Pour les rouges, les noirs, pour les blancs,
Pour écrire les droits du vivant.
Mais enfin, Monsieur Président,
Si tu es fat, comme moi, impuissant,
Je t’en prie sans colère, va-t-en,
D’autres mieux, d’autres auront le cran.
Président, Monsieur Président,
Je t’écris comme Renaud, ou Vien.
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Houuuuu!
Président, Monsieur Président
Président, Monsieur Président,
Je t’écris comme Renaud ou Vien,
De ce coin où on a le temps,
De compter jusqu’à cent mille un.
Tout d’abord, Monsieur Président,
Je voudrais un monde plus grand,
De l’espoir un seul continent
Et des fleurs par milliers des champs.
Je voudrais, Monsieur Président,
Que les églises cessent leurs boniments,
Qu’on avue que Dieu, c’est le vent,
Que les prophètes sont des militants.
Président, Monsieur Président,
On se fout de nous depuis trop longtemps,
Rappelez-vous au club des puissants
Qu’une foule rien n’est plus méchant.
Maintenant, Monsieur Président,
Reconnais qu’il serait navrant
Que l’histoire dans un trou béant
Te balaie, t’oublie comme est temps.
Président, Monsieur Président,
Il te reste encore un moment,
Pour les rouges, les noirs, pour les blancs,
Pour écrire les droits du vivant.
Mais enfin, Monsieur Président,
Si tu es fat, comme moi, impuissant,
Je t’en prie sans colère, va-t-en,
D’autres mieux, d’autres auront le cran.
Président, Monsieur Président,
Je t’écris comme Renaud, ou Vien.
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Presidente, Señor Presidente,
Te escribo como Renaud o Vien,
Desde ese rincón donde se tiene el tiempo
De contar hasta cien mil uno.
En primer lugar, Señor Presidente,
Querría un mundo más grande,
De esperanza un solo continente
Y miles de flores en los campos.
Querría, Señor Presidente,
Que las iglesias dejen su palabrería,
Que se admita que Dios, es el viento,
Que los profetas son militantes.
Presidente, Señor Presidente,
Se burlan de nosotros desde hace demasiado tiempo,
Recordad en el club de los poderosos
Que no hay nada más cruel que una multitud.
Ahora, Señor Presidente,
Reconoce que sería lamentable
Que la historia en un agujero inmenso
Te barra, te olvide como ya es hora.
Presidente, Señor Presidente,
Todavía te queda un rato,
Para los rojos, los negros, para los blancos,
Para escribir los derechos del ser vivo.
Pero por fin, Señor Presidente,
Si eres fatuo, como yo, impotente,
Te lo ruego sin enfado, vete,
Otros mejores, otros tendrán el valor.
Presidente, Señor Presidente,
Te escribo como Renaud o Vien.
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